Stationnement de Montréal explique l’approche privilégiée pour l’offre d’un service de paiement à distance des droits de stationnement en bordure de rue.
La société en commandite Stationnement de Montréal a amorcé l’offre d’un service de paiement mobile pour les espaces de stationnement en bordure de rue qui sont régis par des bornes électroniques, par le biais des applications P$ Service Mobile pour les téléphones évolués ayant recours à Android, BlackBerry ou iOS ou au moyen d’un fureteur Internet mobile ou d’ordinateur. (Lire l’article : Service de paiement mobile pour les parcomètres de Stationnement de Montréal)
Rapidement, les internautes ont relayé dans les médias sociaux la nouvelle de la disponibilité d’un service qui était souhaité de la part des automobilistes montréalais presque depuis la mise en service premières bornes électroniques à Montréal en 2005.
« Les gens que nous avions sondés attendaient cette application et en sont très contents. Dans les tweets et les messages que nous avons reçus dans Facebook, on nous disait “Il était temps”, “Ça va faire du bien” et “Ça faisait longtemps que j’attendais cela », déclare Pierre Lalumière, le directeur des communications à Stationnement de Montréal.
Choix technologiques
M. Lalumière souligne que l’offre d’une application de paiement des droits de stationnement à l’aide d’un téléphone mobile constitue une première au Québec, mais il précise qu’il ne s’agit pas d’une première en soir, puisqu’une cinquantaine de villes au Canada et aux États-Unis offrent un tel mode de paiement aux automobilistes. Certaines villes ont recours à la messagerie texte pour procéder au règlement des droits de stationnement et d’autres ont opté pour des applications pour les téléphones évolués. Dans ces derniers cas, plusieurs villes ont recours à des logiciels mobiles qui sont offerts par deux fournisseurs en Amérique du Nord,
Or, Stationnement de Montréal a opté pour une application dédiée, développée par la firme Lipso Systèmes, pour plusieurs raisons.
« Il n’était pas possible d’effectuer beaucoup de modifications ou d’adaptations des applications mobiles existantes dans le marché, explique M. Lalumière. Ici nous avons une réalité différente au niveau de la langue et nous travaillons avec des bornes de paiement qui sont intégrées au niveau de la rue. Nous voulions développer une application qui était propre à nous, que l’on pouvait modifier et en améliorer les versions nous-mêmes, parce que la technologie évolue très rapidement, tout comme les besoins des consommateurs qui sont à l’affût de la dernière technologie qui peut lui rendre la vie plus facile. »
Interrogé à propos du choix d’une approche fondée sur une application destinée aux téléphones évolués plutôt que l’approche de la messagerie texte qui est présente dans l’ensemble des téléphones mobiles, M. Lalumière explique qu’une étude a démontré que les utilisateurs de téléphones évolués étaient susceptibles d’utiliser une telle application.
« La technologie était rendue là. De plus en plus, les gens qui ont des téléphones non intelligents vont opter pour des téléphones intelligents. Nous ne voulions pas partir d’une technologie trop vieille, mais plutôt d’une bonne base afin d’être en mesure d’évoluer au fur et à mesure », répond le directeur des communications.
À propos de la disponibilité éventuelle d’une application pour le service P$ Service Mobile sur d’autres environnements mobiles – dont Windows 7 ou Windows Phone – M. Lalumière indique que les trois plateformes choisies pour le lancement du service ont été sélectionnées en fonction de leur capacité à joindre la grande majorité des utilisateurs actuels des téléphones évolués. Si dans quelques années une autre plateforme détient une part de marché appréciable, Stationnement de Montréal pourrait y offrir alors le logiciel P$ Service Mobile.
Au sujet de l’établissement d’une passerelle Web le service de paiement, M. Lalumière a expliqué la pertinence de l’offre de ce canal transactionnel en donnant l’exemple d’une mère réglerait à distance les droits de stationnement pour son enfant qui n’aurait pas la monnaie nécessaire ni une carte de crédit pour compléter une transaction.
Des coûts et des frais
Dans les premiers commentaires laissés par des internautes dans les boutiques en ligne où l’application mobile de Stationnement de Montréal était offerte en téléchargement, certains ont mentionné l’application de frais de service de 40 sous lors de chaque transaction, en plus des droits de stationnement.
À ce sujet, M. Lalumière indique que l’exigence de tels frais de service pour le paiement à distance des droits de stationnement s’inscrit dans la philosophie de « l’utilisateur-payeur », au même titre que le péage pour la circulation sur un pont ou les frais d’utilisation d’un guichet automatique bancaire.
« Stationnement de Montréal, qui gère les stationnements de la ville et perçoit les sommes, remet à la Ville de Montréal environ 40 millions de dollars par année. Le développement d’une l’application coûte autour de 400 000 dollars. Pour nous, il est impensable d’aller piger dans les sommes que l’on donne à la ville », explique M. Lalumière.
« Démarrer une application coûte des sous et il y a des frais de développement. Si nous voulons offrir une version 2 amélioré l’an prochain ou dans deux ans, ou bien démarrer l’utilisation de nouvelles technologies comme la géolocalisation, c’est sûr que ça coûte des sous. On y voit un côté de performance économique », ajoute M. Lalumière.