Selon les données préliminaires d’une étude qualitative de Médias Transcontinental sur l’utilisation du iPad au Québec, la tablette électronique d’Apple serait utilisée souvent à titre de nouveau support pour des pratiques habituelles.
Dans le cadre de Mobiz, une conférence dédiée à la mobilité qui avait lieu à Montréal, la spécialiste en expérience utilisateur Erika Roberts chez l’éditeur québécois Médias Transcontinental a présenté quelques informations qui émanaient d’une enquête qualitative nommée « Les usages de l’iPad au Québec », dont la première phase a été produite à l’été et à l’automne 2011. La phase initiale de l’enquête qualitative consiste en des entrevues semi-dirigées qui ont été réalisées auprès de trente personnes au Québec, afin d’établir un échantillon.
Après avoir fait un survol des usages de la tablette iPad par six des participants à l’étude, Mme Roberts a indiqué que les profils d’utilisation étaient très diversifiés chez les trente personnes qui ont participé aux entrevues semi-dirigées, mais que chaque utilisateur faisait principalement trois ou quatre usages en fonction de ses intérêts individuels.
« Nous remarquons que les gens font sur l’iPad ce qu’ils faisaient avant d’utiliser une tablette : ils y font des sudokus s’ils faisaient des sudokus dans les journaux, ou bien ils y lisent des livres et des journaux s’ils en lisaient déjà sur du papier », a déclaré Mme Roberts.
« L’usage numéro un du iPad au Québec est la lecture, que ce soit pour lire les magazines ou les journaux, dans des applications ou bien dans des sites Web », a constaté Mme Roberts. Toutefois, elle a ajouté que le pari du contenu payant n’est pas gagné, puisque certains utilisateurs délaissent un abonnement payant pour la gratuité du Web, et que l’achat à la pièce de magazines gagne en popularité au détriment de l’abonnement en continu.
Intentions et impressions
Selon les données préliminaires de l’étude, la tablette électronique serait utilisée par les personnes dans les mêmes pièces de la maison que celles où les supports de contenu traditionnels étaient déjà utilisés.
« Le iPad a fait son entrée de façon importante dans les cuisines, pour la consultation des recettes », a souligné toutefois Mme Roberts, en précisant que cet usage ne faisait pas partie des questions qui étaient posées durant l’enquête.
Les réponses des participants à l’enquête ont révélé qu’un projet d’usage précis serait souvent à l’origine de l’achat d’un iPad. Le iPad serait généralement le premier ou le deuxième appareil de marque Apple à être détenu par un participant à l’enquête.
Les gros utilisateurs de la tablette électronique ne seraient pas les mieux équipés, car ils n’auraient pas la fonction de réseautique mobile 3G ni la plus grande capacité en mémoire de stockage. Toutefois, les grands utilisateurs de la tablette électronique seraient nomades, puisqu’ils en apprécieraient le caractère portable à la maison et le caractère mobile à l’extérieur du domicile.
D’autre part, plusieurs des participants à l’étude craindraient le vol et les regards indiscrets s’ils utilisaient l’appareil dans les transports en commun.
Les participants à l’étude qualitative de Médias Transcontinental auraient indiqué que l’apprentissage du iPad était simple, mais les néophytes auraient eu des problèmes d’adaptation à l’emploi des boutiques en ligne App Store et iTunes d’Apple. Par ailleurs, peu des personnes interrogées seraient prêtes à prêter leur appareil.
Les utilisateurs de l’iPad apprécieraient sa portabilité et sa légèreté, mais l’autonomie de la pile constituerait un point fort ou faible. Les participants y apprécieraient beaucoup la lecture de texte et le visionnement de vidéos à l’écran.
La version complète du rapport portant sur la première phase de l’étude sur l’utilisation de l’iPad au Québec est prévue pour la fin de novembre 2011. L’étude de Médias Transcontinental sera constituée de deux autres phases, soit la compilation d’un « journal de vie » par douze à quinze des participants, puis la réalisation d’entrevues semi-dirigées avec les trente participants de six à huit mois après les entrevues initiales, afin de connaître l’évolution de l’utilisation de la tablette électronique.
Mme Roberts a présenté les résultats préliminaires de la première phase de l’étude dans le cadre de la première édition de la conférence Mobiz, qui a été présentée par l’organisme de représentation Alliance numérique le 31 octobre 2011 à Montréal.
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.