Environ 250 joueurs de l’industrie mondiale du capital de risque étaient réunis à l’École de technologie supérieure (ÉTS) à la fin mars afin de participer au Forum international d’investissement de Montréal. La direction de Capital innovation, organisatrice de l’événement, s’est dite très satisfaite de son déroulement.
« À Toronto il y a un mois, on avait attiré 180 personnes, incluant un peu moins de 120 anges investisseurs et gestionnaires en capital de risque. À Montréal, nous avions 80 investisseurs en capital de risque, mais il s’agissait de gens qui venaient de l’extérieur du pays, aux poches beaucoup plus profondes qu’à Toronto », explique le président de Capital innovation, Martin Duchaîne.
Selon l’organisation, des investisseurs d’envergure internationale ainsi que des gestionnaires de fonds représentant plus de 10 milliards de dollars sous gestion ont participé à l’événement. Au nombre des entreprises présentes, notons Black Coral Capital, HarbourVest Partners, Mitsubishi Tanabe, Sofinnova Partners, Sanderling Ventures, Teralys Capital et iNovia Capital.
« À présent, nous avons une base d’investissement qui est forte au Québec, alors il est plus facile d’intéresser les investisseurs de l’extérieur », dit M. Duchaîne, citant de nombreux groupes locaux tels Real Ventures, iNovia Capital ou Teralys Capital, entre autres.
À son avis, Montréal se positionne de plus en plus comme la plaque tournante du capital de risque au Canada. Selon les chiffres de l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement (CVCA), Montréal a attiré des investissements en capital de risque de près de 459 millions de dollars en 2011. Au deuxième rang, Toronto a revendiqué des investissements de 388 millions de dollars.
Un nouveau fonds de 100M$ en TIC sous peu
« D’ailleurs, quatre fonds de capital de risque sont en cours de création dans la province, dont un de 100 millions de dollars qui visera directement les entreprises des technologies de l’information et des communications (TIC). Des investisseurs du Québec et des États-Unis y participeront », révèle M. Duchaîne, sans préciser davantage.
Ce dernier ajoute que les investisseurs de la région de Boston, qui constitue le deuxième centre mondial de capital de risque en importance après celui de la Silicon Valley, sont très intéressés par ce qui se passe à Montréal : « Ce que les investisseurs étrangers nous disent lorsqu’ils viennent ici, c’est que la qualité de la main-d’œuvre est excellente; qu’il y a beaucoup de diplômés qui sortent d’universités reconnues. Sans oublier que Montréal est la grande ville canadienne qui est la plus proche de Boston », explique-t-il.
Martin Duchaîne loue également le travail de Real Ventures et iNovia Capital, qui investissent dans les sociétés en démarrage montréalaises : « Ces gestionnaires ont une expertise plus forte que ce qui existait au Québec au moment de l’éclatement de la bulle techno, au début des années 2000. Leurs pratiques sont au niveau de celles en vigueur à Boston ou dans la Silicon Valley », affirme-t-il.
Diversification des investissements
M. Duchaîne ajoute que la mission de Capital innovation est aussi de favoriser les investissements en capital de risque dans d’autres secteurs que les télécommunications, les technologies mobiles et Internet : « Nous commençons à toucher aux technologies vertes et de la santé, de même qu’aux infrastructures TI. Ces sociétés en démarrage constituent moins la clientèle cible de Real Ventures ou iNovia Capital, mais il s’agit de secteurs où nous avons une grande force au Québec et qui nous permettent d’attirer d’autres types d’investisseurs », dit-il.
Après le Forum international d’investissement de Montréal, les investisseurs ont rendez-vous pour le Forum de Boston qui se tiendra les 21 et 22 juin.
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