L’édition 2013 du Rapport de surveillances des communications du CRTC établit de façon exhaustive les habitudes des Canadiens en matière de télécommunications.
Les Canadiens sont bien desservis par leur système de communication, selon Jean-Pierre Blais, président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
Les communications jouent un rôle important dans les ménages canadiens. Ceux-ci consacrent en moyenne 185 dollars par mois à des services de communication, notamment dans des services filaires, des services sans fil, dans la télévision et Internet, une augmentation de 2,5 % par rapport à 2012. Le foyer moyen possède en moyenne 4,5 connexions, ce qui représente une croissance annuelle de 2 % par rapport aux années précédentes.
Accès Internet
Selon le rapport, plus de 500 fournisseurs se services Internet offrent des services aux Canadiens et 75 % des habitants du pays ont accès à un service Internet à large bande, soit de plus de 1,5 mégabit à la seconde. Par ailleurs les connexions comprises entre 300 à 1 400 kilobits à la seconde sont en baisse constante. Elles sont passées de 19,2 % des abonnés en 2008 à 2,6 % l’année dernière.
C’est au niveau des téléchargements que le CRTC constate une augmentation, soit 56,2 % de croissance par rapport à 2012. Ainsi, les utilisateurs téléchargent maintenant en moyenne 28,4 gigaoctets de données par mois. Cette croissance importante peut s’expliquer par le fait qu’il y a de plus en plus d’abonnés qui choisissent des forfaits permettant de gros transferts de données.
Par ailleurs, les technologies utilisées pour accéder à Internet dans les résidences canadiennes n’ont pas beaucoup varié depuis 2008. Les connexions câblées n’ont augmenté que de 4 %, passant de 51 % à 56 %, tandis que la technologie à ligne d’abonné numérique oscille de 39 % en 2008 à 41 % en 2012.
Les Canadiens utilisent Internet en moyenne 17 heures par semaine, les anglophones y passant plus de temps que les francophones. Les heures passées sur Internet ont doublé depuis 1999, passant chez les francophones de 6,3 heures par semaine en moyenne à 13 heures par semaine en 2012. Cette augmentation se remarque aussi chez les anglophones, mais est plus importante. Alors que ces derniers passaient 5,6 heures en moyenne à naviguer sur Internet, ils en passaient 20,1 heures en moyenne en 2012.
Revenus des entreprises en télécommunications
En 2012, le marché canadien en télécommunications a été dominé par dix grandes entreprises, selon le rapport. À elles seules, elles représentaient 93 % des revenus des services de télécommunications. Ces revenus ont totalisé 43,9 milliards de dollars. Les entreprises restantes ont eu des revenus annuels combinés qui étaient inférieurs à 2,9 milliards de dollars.
Les services Internet sont fournis par cinq principales entreprises : Bell Canada, Québecor, Rogers, Shaw et TELUS. Ces dernières se séparent 76 % des parts de marché des revenus de l’accès Internet.
De plus, 11 % des revenus des services de télécommunication reviennent aux services de transmission de données et de liaison spécialisée à des clients d’affaires. Ces services comprennent les services de données Ethernet et IP et les services traditionnels (X.25, MTA et relais de trames, entre autres). Au Canada, près de 150 entreprises ont offert ces services en 2012.
Les services sans fil sont offerts par trois fournisseurs de services nationaux principaux : Rogers, Bell et TELUS. Ces trois entreprises se séparent 90 % des abonnés et 92 % des revenus totaux. Par rapport à 2011, seul 1 % des revenus des trois grandes entreprises ont été perdus au profit de nouveaux fournisseurs. Au Québec, l’entreprise Bell possède la plus grande part de marché des abonnés (33 %), suivie de Rogers (29 %) et TELUS (28 %). Par contre, c’est au Québec que les abonnés se tournent le plus vers les nouveaux fournisseurs, soit 10 % du nombre total des abonnés.
Accès sans fil
Au Canada, les réseaux sans fil couvrent environ 20 % du territoire, mais sont accessibles à 99 % de la population. Une enquête de Google révélait que 80 % des Canadiens possédant un téléphone mobile ne sortaient jamais sans celui-ci. Si cette dépendance au sans fil demande une enquête de plus grande envergure, le CRTC constate par contre que les dépenses en services sans fil des Canadiens représentent la part la plus importante de leurs dépenses en services de télécommunication, soit 51 %.