Avec 10 850 employés à temps plein, le Québec regroupe 53 % de la main-d’œuvre du secteur du jeu vidéo canadien.
Des salariés qui sont 20 % de plus qu’en 2013 et qui travaillent surtout dans quatorze grands studios de la province. C’est ce que révèle un rapport de l’Association canadienne du logiciel de divertissement (ALD), qui a été réalisé avec la firme de consultation Nordicity.
Selon cette étude, l’industrie a connu une année record en 2014. Sa contribution au PIB canadien a grimpé de 31 %, comparée à 2013, pour s’élever à trois milliards de dollars. En même temps, 143 nouveaux studios ont ouvert leurs portes pour atteindre le chiffre de 472 studios. Une hausse qui est surtout le résultat de la création de micros-studios, possédant moins de quatre employés. Plus de 20 000 personnes ont un emploi direct dans le domaine du jeu vidéo, soit 24 % de plus qu’en 2013. Près de 90 % d’entre elles travaillent dans les 24 grands studios présents au Canada.
Cette croissance du secteur s’explique principalement par des innovations comme le lancement d’une nouvelle génération de consoles sur le marché, mais aussi par la sortie de jeux à succès canadiens, ainsi que par l’intérêt toujours plus fort pour les jeux sur mobile, qui ont représenté 65 % de l’ensemble des projets réalisés en 2014.
Le rapport souligne que les perspectives d’avenir demeurent positives, les entreprises interrogées prévoyant une poursuite de la croissance. L’ALD estime que 1 377 postes seront à combler au cours des 12 à 24 prochains mois.
« Trouver des employés qualifiés et expérimentés (…) demeure un défi, a indiqué, par communiqué, Jayson Hilchie, président et chef de la direction de l’ALD. Il y a là une occasion de trouver des solutions à long terme à la question du développement de compétences numériques au sein de notre main-d’œuvre ainsi que des solutions à plus court terme à la question de l’engagement de travailleurs qualifiés à l’étranger pour le transfert de techniques et de compétences novatrices. »
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