Le marché de la femtocellule en tant que service, qui étend la portée des réseaux mobiles par le biais des réseaux fixes, prendra forme cette année, estime ABI Research.
La firme américaine d’analyse et de recherche ABI Research s’attend à ce que les premiers déploiements commerciaux de femtocellules en tant que service soient réalisés dès cette année, après la complétion d’essais. Selon ABI Research, trois millions de femtocellules (femtocell en anglais) pourraient être déployées d’ici 2018 à travers le monde selon l’approche du service.
Qu’est-ce qu’une femtocellule?
Une femtocellule est définie par l’Office québécois de la langue française comme étant une « […] zone de couverture qui est desservie par une petite station de base reliée au point d’accès d’un réseau public, dont la portée ne dépasse pas quelques dizaines de mètres, et qui est destinée à permettre à des usagers d’obtenir des services de télécommunication à haut débit, à partir d’endroits difficiles d’accès dans une résidence privée ou un petit bureau. »
Concrètement, une femtocellule étend la portée d’un réseau mobile à un endroit où l’infrastructure de réseau cellulaire ne peut fournir un signal suffisamment fort. Selon l’approche, les communications mobiles des réseaux de troisième et de quatrième génération à cet endroit sont acheminées par le biais des réseaux fixes.
Une femtocellule peut être déployée à un endroit en campagne, où l’infrastructure de réseau mobile n’est pas aussi dense et étendue qu’en ville. Une zone de couverture peut être établie dans une résidence ou un édifice dont la structure restreint ou empêche la transmission des signaux entre les appareils mobiles et les antennes du réseau cellulaire.
Également, une femtocellule peut servir à délester un réseau mobile dans des endroits où les utilisateurs sont en grand nombre ou transmettent beaucoup de données. Par exemple, des femtocellules peuvent être déployées dans un stade sportif ou sur les lieux d’un festival.
Femtocellule-service
Selon l’approche du « femtocellule-service », un point d’accès mobile, par le biais du réseau filaire d’accès à Internet haute vitesse d’une résidence ou d’une entreprise, interagit avec une passerelle qui hébergée chez un fournisseur de services de télécommunications filaires. Cette passerelle interagit à son tour, par le biais d’un réseau fixe, avec des fournisseurs de services mobiles. Le prestataire facture ce service de femtocellule chaque mois au fournisseur de services mobiles, à titre de dépense d’exploitation.
ABI Research estime que le premier niveau du marché du femtocellule-service consistera en la prestation de services en gros. Selon la firme, le deuxième niveau ce ce marché visera la « mobilité en tant que service », avec l’ajout d’applications autres comme les services de voix et de données de base. De nouvelles applications seraient, par exemple, des services fondés sur la localisation ou bien un service d’autocommutateur privé (PBX en anglais).
ABI Research s’attend à ce que 10 % des fournisseurs de services mobiles d’envergure régionale en Amérique du Nord aient recours aux femtocellules en tant que service d’ici 2018.