Projet Montréal, l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville de Montréal, réclame la tenue d’une consultation publique sur l’encadrement des caméras corporelles dont devraient prochainement être équipés les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
« L’intention du nouveau chef du SPVM, Philippe Pichet, d’équiper ses policiers de caméras corporelles dans le cadre d’un projet pilote doit pousser l’administration Coderre à s’interroger sur les règles qui encadreront les enregistrements faits par ces caméras et le visionnement des images qui seront ainsi captées », a indiqué, par communiqué, Alex Norris, vice-président de la Commission de la sécurité publique.
Des projets pilotes de port de caméras corporelles par des policiers sont déjà à l’œuvre dans d’autres villes canadiennes, dont Toronto et Calgary. L’objectif serait de dissuader les agressions contre les policiers mais aussi la brutalité policière. Sauf que cette perspective suscite des questions.
« Les caméras corporelles et la technologie de reconnaissance faciale qui l’accompagne soulèvent de nombreux enjeux légaux en matière de protection de la vie privée, notamment, a souligné François Limoges, leader adjoint de Projet Montréal. Il faut éviter les approximations dans un dossier aussi délicat et réfléchir tout de suite aux règles qui doivent être adoptées. »
Au conseil municipal du 26 octobre, Projet Montréal devrait donc présenter une motion demandant au comité exécutif de mandater la Commission de la sécurité publique afin que soit organisée une consultation publique sur l’encadrement des caméras portatives portées par les policiers du SPVM.
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