Dans la première partie de ce billet, je relatais l’apparition du nouveau phénomène appelé « Internet des objets ». Nous pouvons désormais constater que cette nouvelle ère des technologies liées à Internet, en croisement avec les biens de tous les jours, fait déjà partie du quotidien.
Déjà dans nos vies
En ce moment, nous utilisons des produits comme :
- FitBit, un bracelet d’entraînement qui vous aide à atteindre vos objectifs en termes de santé et d’entraînement;
- Nest, un thermostat qui surveille votre maison et vous fait économiser des coûts en fonction de la température et de la présence humaine dans la maison et qui s’optimise avec le temps;
- Evrythng, une plateforme qui permet de créer un objet virtuel correspondant à un objet physique, qu’on peut s’intégrer à un vélo, par exemple. Cette plateforme permet de vous « connecter » (l’équivalent du check-in dans Foursquare ou Facebook) à votre objet et de pouvoir interagir socialement, publier vos exploits ou recevoir des encouragements pendant votre entrainement par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Votre vélo est donc prêt à vous aider à « twitter » votre départ pour la randonnée.
Une explosion des données
Tous ces objets génèrent bien évidemment des données et continueront d’en générer de manière massive et exponentielle. Le nombre d’objets connectés sur Internet atteindra bientôt les 50 milliards!
Pour vous donner une idée, il se génèrera plus de données toutes les 10 minutes qu’il s’en est généré depuis le début de l’humanité jusqu’en 2008. Bientôt, nous ne parlerons probablement plus de Big Data, mais de Massive Data. Combien sont ceux, aujourd’hui, qui exploitent vraiment bien le potentiel du Big Data? Très peu.
Les réelles promesses du Big Data ne concernent pas l’exploitation de ces données dans des modèles analytiques traditionnels, mais bien la combinaison de ces données avec l’informatique ubiquitaire, en particulier l’informatique contextuelle (context-aware computing). Cette nouvelle vague dans l’informatique vise, dans les applications liées au commerce, à adapter et améliorer l’expérience client en fonction du contexte.
On a vu l’émergence des services liés à la localisation, mais cela évoluera vers la combinaison des facteurs ambiants autour de l’utilisateur et des données récoltées en temps réel dans son environnement par les appareils mobiles, les capteurs ou les objets connectés à Internet.
Une nouvelle ère d’expérience client
Nous sommes désormais à l’aube d’une nouvelle ère. Une ère où les données fourniront du contexte, tellement de contexte que je m’interroge sur notre capacité à l’exploiter.
La plupart des entreprises qui ont investi sérieusement dans la gestion de l’expérience client dans un monde connecté se sont pleinement lancées dans le commerce électronique et l’omni-canal. Malheureusement, elles peinent à pouvoir bien exploiter le potentiel du « BigData » et des contextes. Alors comment pourront-elles passer à cette nouvelle ère? Comment pourront-elles entièrement l’exploiter avec les moyens technologiques d’aujourd’hui?
Nous abordons une période de révolution technologique. Les portables, tablettes, téléphones et téléviseurs intelligents ne seront plus les seuls à interagir avec nous, mais bien la majorité des objets que nous utiliserons tous les jours. Dans une nouvelle ère où les objets achetés par les consommateurs participeront à l’expérience de ceux-ci, où la marque sera connectée en quasi-permanence avec les consommateurs, force est d’admettre qu’il nous faudra des plateformes bien différentes de celles que nous avons aujourd’hui pour pouvoir en saisir le potentiel et l’utilité.
Nous avons tous décidé que la technologie jouerait un rôle central dans nos vies et dans notre économie, qu’elle allait être au cœur de la performance de l’entreprise et qu’elle allait en définir la performance dans le futur. J’espère dans ce cas, que vous êtes prêts à gérer et adopter l’innovation comme moyen de perdurer et de croître. Car l’avenir que nous entrevoyons poindre à l’horizon ne sera pas pour les « frileux technologiques ».
Espérons que nous, Canadiens et Québécois, soyons prêts, car nous accusons déjà un retard au niveau du commerce connecté et de l’investissement en innovation. Il en va de notre avenir.
Alors, les objets d’Internet, vous en voulez combien de caisses?