Attendue par plusieurs, la Loi canadienne antipourriel, annoncée par le gouvernement fédéral en décembre dernier, entrera en vigueur le 1er juillet 2014.
Utilisant de plus en plus l’infolettre pour communiquer des messages importants auprès de ma communauté, j’attendais avec intérêt cette nouvelle loi. Pour me familiariser et en connaître les implications, j’ai lancé un appel à quelques-uns de mes contacts professionnels sur Linkedin. J’ai rapidement été mise en contact avec Stéphan Lestage, Vice-président de Cyberimpact, qui est un expert en marketing par courriel depuis 2005.
Il m’a rassurée : les infolettres sont là pour rester!
La Loi canadienne antipourriel s’appliquera à tous les messages électroniques, incluant maintenant ceux des médias sociaux et des appareils mobiles (message SMS). Elle n’a pas d’impacts majeurs pour les entrepreneurs Web et les entreprises sérieuses qui utilisent déjà les bonnes pratiques, telles que les messages de confirmation d’abonnement.
« Les entreprises sérieuses sont déjà prêtes. Leur base de données renferme l’information nécessaire concernant le consentement de leurs clients. Il y a également plusieurs entreprises qui demandent présentement par courriel des consentements pour protéger leur liste de clients. Plus les entreprises auront reçu les consentements de leurs clients avant le 1er juillet 2014, mieux elles seront protégées par la loi » dit Stéphan Lestage.
Si vous n’avez rien fait encore, vous devez agir rapidement.
Voici, sous forme de conseils, les points clés à retenir de mon échange avec M. Lestage :
Justifiez la provenance de vos abonnés dans votre liste de diffusion
Il sera interdit de transmettre une infolettre à une personne à moins d’avoir reçu auparavant son accord.
« L’impact le plus important, c’est qu’on ne pourra plus envoyer de courriels à quiconque sans son consentement. Il va falloir le faire de la bonne façon. La loi vise à éliminer le pourriel, soit le courriel non désiré que l’on reçoit de personnes ou d’entreprises que nous ne connaissons pas et qui ne s’adressent pas à notre domaine d’activité. Donc, cela signifie aussi qu’il faudra faire attention de ne pas acheter de listes de courriels douteuses en ligne. Ce sera totalement proscrit », dit Stéphan Lestage.
Permettez à vos abonnés de se désabonner de votre infolettre
En plus d’ajouter votre adresse postale dans votre infolettre, vous devrez également avoir une mention visible qui invitera votre abonné à se désinscrire de votre infolettre, s’il le désire. Il doit avoir le droit de le faire en tout temps.
Utilisez des applications spécialisées
Il existe plusieurs applications spécialisées sur le marché, dont Mailchimp, une application pratique que j’utilise depuis plusieurs années, ou encore Cyberimpact, une autre application intéressante que Stéphan Lestage m’a fait connaître.
Vous devez vous assurer que ces applications conservent toutes les preuves reliées à l’ajout d’un courriel dans votre liste de diffusion afin de les montrer en cas d’une poursuite en justice.
« Il existe également des moyens, par exemple transmettre des courriels de demande de confirmation, qui simplifieront le travail des entreprises d’ici au 1er juillet dans leur quête de consentements exprès », dit le vice-président de Cyberimpact.
Revoyez votre approche
Profitez de l’occasion pour revoir l’approche que vous faites par courriel. Humanisez-là davantage.
Trop souvent, le contenu ne répond pas du tout à ce que les abonnés veulent recevoir. Pensez à créer des listes d’envoi spécifiques ou une page précise sur votre site Web qui informera le visiteur du contenu de votre infolettre, en plus d’offrir une invitation à s’y abonner.
Enfin, je vous invite aussi à consulter l’infographie sur la Loi antipourriel C-28, réalisée par Cyberimpact, qui résume le tout.
Cliquez sur le lien suivant pour avoir accès à l’infographie :
Tout ce que vous devez savoir sur la Loi antipourriel C-28
Dans la page intitulée Au sujet de la loi, le site du gouvernement du Canada offre également une tonne d’informations utiles sur le sujet.
Avez-vous validé la conformité de vos processus de communications électronique à la Loi canadienne antipourriel?