Si on peut s’interroger sur la qualité des ensembles de données ouvertes, comme c’est le cas pour celles du Système électronique d’appel d’offres (SEAO), que penser de celle des bases de données de l’appareil gouvernemental?
Jusqu’à présent, les professionnels des sciences de l’information étaient pratiquement absents des projets informatiques. Pourtant, la libération de données constitue une opportunité pour les spécialistes de l’organisation et de l’indexation de contenu, mais aussi pour les administrations qui souhaitent passer en mode numérique.
Vecteur de changement
Le parlement de l’État du New South Wales en Australie, qui décrétait en novembre dernier que les données gouvernementales seraient ouvertes par défaut, a publié une politique pour assurer la qualité de ses données. Cette politique comprend des normes, des directives et des procédures pour une gestion des données et de l’information de manière sécuritaire, structurée et uniforme.
En libérant ses données par défaut, ce gouvernement oblige l’ensemble de ses ministères, agences et institutions à prendre les mesures nécessaires pour que les systèmes d’information soient conformes. Un tel changement en profondeur soutenu par le ministère des Finances.
Et ici?
De nombreux organismes, réseaux et initiatives citoyennes interagissent avec des représentants des administrations provinciale et municipales qui sont convaincus du rôle central des données pour le développement socioéconomique du Québec.
Voici deux activités d’intérêt qui auront lieu sous peu :
1. Des normes mondiales pour les contrats publics
Le 31 janvier prochain aura lieu à Montréal un atelier sur le développement de normes pour la divulgation des données des contrats publics.
L’adoption de normes communes est essentielle parce qu’elle permet de connecter des ensembles de données et d’analyser de l’information pour prendre de meilleures décisions.
C’est un événement auquel se devraient d’assister les représentants de l’administration, des technologies, des sciences de l’information, du monde des affaires.
2. Des données ouvertes pour se faciliter la ville
Le 22 février prochain, des événements auront lieu simultanément au Québec pour souligner la Journée internationale des données ouvertes. Pour l’occasion, la Ville de Montréal accueillera dans ses locaux de la rue Brennan une rencontre organisée par Québec Ouvert.
Les citoyens, les fonctionnaires, les entrepreneurs, les développeurs et les chercheurs qui souhaitent se tenir à jour sur les récents développements, échanger des informations, présenter des projets ou étendre leur réseau de contacts sont les bienvenus.
Harout Chitilian, le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, qui est responsable de la réforme administrative, du dossier de la Ville intelligente ainsi que des technologies de l’information, sera présent.
Amélioration ouverte
Dans le foulée de précurseurs comme les États-Unis et plusieurs pays d’Europe, de nombreuses administrations publiques libèrent des ensembles de données qu’elles mettent à la disposition des citoyens et entreprises.
En plus de la transparence, de telles initiatives permettent d’atteindre plusieurs objectifs, comme favoriser le développement d’applications, améliorer l’accès à l’information, accroître l’offre de services gouvernementaux, contribuer à la recherche et au démarrage d’entreprises.
Surtout, libérer des données c’est améliorer ses processus internes par l’adoption de normes reconnues et de meilleures pratiques. La libération de données est un vecteur de transformation organisationnelle.