Le distributeur Amazon a dévoilé hier, son programme « Prime Air » qui propose des livraisons par drones, une idée farfelue selon Challenges.
Amazon souhaite effectuer la livraison de petits colis, moins de 2,3 kilogrammes, dans les zones urbaines en utilisant des drones civils d’ici les cinq prochaines années. Selon le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, près de 86 % des livraisons d’Amazon pourraient se faire en utilisant les drones.
Cette idée ne serait toutefois qu’un coup de bluff selon le site Internet de Challenges. En effet, les autorisations pour faire voler ces octocoptères (de petits hélicoptères à huit hélices fonctionnant à l’électricité) au-dessus de zones civiles seront très difficiles à obtenir, d’autant plus que la législation américaine s’est récemment resserrée concernant ce type d’appareils.
« Les drones civils ne sont pas encore au niveau de fiabilité requis pour des applications civiles. Nous avons analysé une soixantaine d’accidents de drones dont les données ont été transmises par l’OTAN et l’US Air Force : 85% ont eu lieu à cause de la perte de contrôle du drone. On ne peut pas se permettre cela au-dessus de zones habitées », a expliqué Patrik Ky, directeur exécutif de l’Agence de sécurité aérienne européenne. La plupart des accidents avec ces types de drones civils ont lieu en altitude de croisière, lors de la perte du signal entre le drone et son pilote. Un tel accident au-dessus de zones habitées pourrait alors avoir des effets dramatiques.
Au Canada, l’utilisation des drones civils est régie par l’agence fédérale Transport Canada qui n’a pas encore mis en place de certification complète pour les appareils ou leurs pilotes.